De la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères, rappelez-vous le proverbe : À semer trop
peu, on récolte trop peu ; à semer largement, on récolte largement.
Chacun
doit donner comme il a décidé dans son cœur, sans regret et sans
contrainte ; car Dieu aime celui qui donne joyeusement. Et Dieu est
assez puissant pour vous donner toute grâce en surabondance, afin que
vous ayez en toute chose et toujours tout ce qu'il vous faut, et que
vous ayez encore du superflu pour faire toute sorte de bien.
L'Écriture dit en effet : L'homme qui donne aux pauvres à pleines mains demeure juste pour toujours.
Dieu,
qui fournit la semence au semeur et le pain pour la nourriture, vous
fournira la graine ; il la multipliera, il donnera toujours plus de
fruit à ce que vous accomplirez dans la justice.
2 Corinthiens 9, 6-10
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples : « Amen,
amen, je vous le dits : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si
quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi
sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. »
Jean 12, 24-26
Saint Laurent, diacre et martyr
Laurent de Rome serait né vers 210 ou 220 à Huesca, en
Aragon, Espagne. Il est mort martyr sur un gril, en 258 à Rome. Il est célébré
le 10 août.
Son père s'appelle Orence (ou Orens dans le Sud-Ouest de la France), et sa mère
Patience. Afin de compléter ses études humanistes et liturgiques, il fut
envoyé, tout jeune encore, dans la ville de Saragosse, où il fit la connaissance
du futur pape Sixte II.
Sixte II l'établit le premier des sept diacres attachés au
service de l'Église romaine. Il avait, en cette qualité, la garde du trésor de
l'Église et était chargé d'en distribuer les revenus aux pauvres. Avant de
mourir, il aurait expédié la coupe utilisée par Jésus-Christ lors de la Cène (le Saint Calice), qui
faisait partie de ce trésor, à ses parents, à Huesca. Elle est de nos jours
conservée dans la cathédrale de Valence en Espagne.
Laurent, dont le plus ardent désir était d'être associé au
martyre de saint Sixte, le suivait en versant des larmes et lui disait : « Où
allez-vous, mon père, sans votre fils ? Saint pontife, où allez-vous sans votre
diacre ? » Saint Sixte lui répondit : « Je ne vous abandonne point, mon fils ;
une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont réservées ;
vous me suivrez dans trois jours. »
Après l'avoir ainsi consolé, Sixte lui ordonna de distribuer
aux pauvres toutes les richesses dont il était dépositaire, dans la crainte qu'elles
ne tentassent la cupidité des persécuteurs. Laurent distribua donc aux
indigents tout l'argent qu'il avait entre les mains, puis il vendit les vases
et les ornements sacrés, et en employa le produit de la même manière.
Voici pourquoi le saint, qui dispensait généreusement des
aumônes, est le patron des pauvres. Cependant le préfet de Rome (selon
certaines versions de la légende, il s'agit de Dacien, alors que Voragine dit
que c'est Dèce qui a commandé le martyre), informé que l'église possédait des trésors,
fit venir Laurent et lui enjoignit de les livrer pour les besoins publics (…car
l'Empereur en avait besoin pour ses troupes). Le saint diacre demanda un peu de
temps « J'avoue que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de
trésors aussi précieux qu'elle ; je vous en ferai voir une bonne partie,
donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ». Il fit venir les
orphelins, puis dit au préfet en les lui montrant : « Voilà les trésors de
l'Église, que je vous avais promis. J'y ajoute les perles et les pierres
précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu ; l'Église n'a point
d'autres richesses. » À cette vue, le préfet entra en fureur, et, croyant
intimider le saint diacre, il lui dit que les tortures qu'il aurait à souffrir
seraient prolongées et que sa mort ne serait qu'une lente et terrible agonie.
Ayant ordonné qu'on dépouillât Laurent de ses habits, il le fit d'abord
déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un gril, de manière que
les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair
que peu à peu.
Les calendriers anciens retiennent la date de son martyre,
qui correspond à sa fête liturgique : le 10 août 258.
À la fin du IVe siècle, saint Ambroise de Milan et Prudence
(dans le Peristephanon) ont consacré des hymnes à ce martyr très célèbre. La
tradition rapporte qu'il subit son martyre sans plainte, priant pour Dieu
jusqu'à son dernier soupir. Lors de son agonie, on lui prête les paroles
suivantes : « Voici, misérable, que tu as rôti un côté ; retourne l’autre et
mange. » 1. C'est
vraisemblablement pour ces paroles qu'il est considéré comme un personnage à
l'esprit particulièrement subtil et fin.
Le grand fleuve canadien, le Saint-Laurent, a été nommé en
son honneur, car Jacques Cartier aurait navigué pour la première fois sur le
fleuve un 10 août, jour de la
Saint Laurent.
Texte : Wikipedia®
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