jeudi 28 décembre 2017

Parole de vie et Lumière de Dieu


























De la première lettre de saint Jean

 1.01 Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons.
1.02 Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.
1.03 Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ.
1.04 Et nous écrivons cela, afin que notre joie soit parfaite.
1.05 Tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres.
1Jn 1, 1-5


COMMENTAIRE DE S. AUGUSTIN SUR LA 1 ère LETTRE DE JEAN

La vie s’est manifestée dans la chair

Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, et que nos mains ont touché, c’est le Verbe de la vie. Y a-t-il quelqu’un qui touche de ses mains le Verbe de la vie, sinon parce que le Verbe s’est fait chair et qu’il a établi sa demeure parmi nous ?

Or, ce Verbe qui s’est fait chair pour être touché de nos mains, il a commencé d’être chair dans le sein de la Vierge Marie. Mais il n’a pas alors commencé d’être le Verbe, car il était depuis le commencement, dit saint Jean. Voyez comme sa Lettre confirme son Évangile, où naguère vous avez entendu lire : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu.

Peut-être que certains entendent le Verbe de la vie comme une formule quelconque pour désigner le Christ, et non pas précisément le corps du Christ, que les mains ont touché. Mais voyez la suite : Oui, la vie s’est manifestée. Le Christ est donc le Verbe de la vie.

Et comment cette vie s’est-elle manifestée ? Car, si elle était dès le commencement, elle ne s’était pas manifestée aux hommes : elle s’était manifestée aux Anges, qui la voyaient et qui s’en nourrissaient comme de leur pain. C’est ce que dit l’Écriture : L’homme a mangé le pain des Anges.

Donc, la Vie elle-même s’est manifestée dans la chair : elle a été placée, en effet, en état de manifestation pour qu’une réalité visible seulement par le cœur pût être aussi visible aux yeux, afin de guérir les cœurs. C’est par le cœur seul qu’on voit le Verbe, tandis que la chair est vue aussi par les yeux. C’est la chair qui nous permettait de voir le Verbe. Le Verbe s’est fait chair, une chair que nous puissions voir, afin que soit guéri en nous ce qui pourrait voir le Verbe. ~

Nous portons témoignage, dit saint Jean : nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée en nous, c’est-à-dire qui s’est manifestée parmi nous ; on dirait plus clairement : qui s’est manifestée à nous.

Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons. Que votre charité soit attentive : Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons. Eux, ils ont vu le Seigneur lui-même présent dans la chair, ils ont entendu les paroles tombant de sa bouche et ils nous les ont annoncées. Mais nous, si nous avons entendu, nous n’avons pas vu.

Sommes-nous donc moins favorisés que ceux qui ont vu et entendu ? En ce cas, pourquoi ajoute-t-il : pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous ? Eux ont vu ; nous, nous n’avons pas vu ; et pourtant nous sommes en communion avec eux, parce que nous avons une foi commune. ~

Et notre communion est avec Dieu le Père et Jésus Christ son Fils. Et c’est nous qui écrivons cela, ajoute saint Jean, pour que vous ayez la plénitude de la joie. Cette plénitude de la joie, il la fait consister précisément dans la communion, dans l’amour, dans l’unité.

vendredi 13 octobre 2017

Dans mon espérance, je m'épuise à te supplier.



Psaume 69

2Sauve-moi, mon Dieu :
les eaux montent jusqu’à ma gorge !

3J’enfonce dans la vase du gouffre,
rien qui me retienne ; *
je descends dans l’abîme des eaux,
le flot m’engloutit.

4Je m’épuise à crier,
ma gorge brûle.*
Mes yeux se sont usés
d’attendre mon Dieu.

5Plus abondants que les cheveux de ma tête,
ceux qui m’en veulent sans raison ; *
ils sont nombreux, mes détracteurs,
à me haïr injustement.

Moi qui n’ai rien volé,
que devrai-je rendre ? *
6Dieu, tu connais ma folie,
mes fautes sont à nu devant toi.

7Qu’ils n’aient pas honte pour moi, ceux qui t’espèrent,
Seigneur, Dieu de l’univers ;*
qu’ils ne rougissent pas de moi, ceux qui te cherchent,
Dieu d’Israël !

8C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
9je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
10L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

11Si je pleure et m’impose un jeûne,
je reçois des insultes ;
12si je revêts un habit de pénitence,
je deviens la fable des gens :
13on parle de moi sur les places,
les buveurs de vin me chansonnent.

14Et moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ; *
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.

15Tire-moi de la boue,
sinon je m’enfonce : *
que j’échappe à ceux qui me haïssent,
à l’abîme des eaux.

16Que les flots ne me submergent pas,
que le gouffre ne m’avale, *
que la gueule du puits
ne se ferme pas sur moi.

17Réponds-moi, Seigneur,
car il est bon, ton amour ; *
dans ta grande tendresse,
regarde-moi.

18Ne cache pas ton visage à ton serviteur ;
je suffoque : vite, réponds-moi. *
19Sois proche de moi, rachète-moi,
paie ma rançon à l’ennemi.

20Toi, tu le sais, on m’insulte :
je suis bafoué, déshonoré ; *
tous mes oppresseurs
sont là, devant toi.

21L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ; *
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.

22A mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.
 
30Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
31Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
32Cela plaît au Seigneur plus qu’un taureau,
plus qu’une bête ayant cornes et sabots.
33Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
34Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
35Que le ciel et la terre le célèbrent,
les mers et tout leur peuplement !
36Car Dieu viendra sauver Sion
et rebâtir les villes de Juda.
Il en fera une habitation, un héritage : *
37patrimoine pour les descendants de ses serviteurs,
demeure pour ceux qui aiment son nom.
Psaume 69

dimanche 16 avril 2017

Résurrection du Seigneur




















Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. » Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient, tous les deux, ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.
Jean 20, 1-9

vendredi 14 avril 2017

C’étaient nos souffrances qu’il portait



Du livre du prophète Isaïe
Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ;
il montera, il s’élèvera, il sera exalté !
La multitude avait été consternée en le voyant,
car il était si défiguré
qu’il ne ressemblait plus à un homme ;
il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme.
Il étonnera de même une multitude de nations ;
devant lui les rois resteront bouche bée,
car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit,
ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.

Qui aurait cru ce que nous avons entendu ?
Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive,
une racine dans une terre aride ;
il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards,
son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes,
homme de douleurs, familier de la souffrance,
il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;
et nous l’avons méprisé, compté pour rien.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé.
Et nous, nous pensions qu’il était frappé,
meurtri par Dieu, humilié.
Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé,
à cause de nos fautes qu’il a été broyé.
Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
chacun suivait son propre chemin.
Mais le Seigneur a fait retomber sur lui
nos fautes à nous tous.

Maltraité, il s’humilie,
il n’ouvre pas la bouche :
comme un agneau conduit à l’abattoir,
comme une brebis muette devant les tondeurs,
il n’ouvre pas la bouche.
Arrêté, puis jugé, il a été supprimé.
Qui donc s’est inquiété de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants,
frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
On a placé sa tombe avec les méchants,
son tombeau avec les riches ;
et pourtant il n’avait pas commis de violence,
on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.
S’il remet sa vie en sacrifice de réparation,
il verra une descendance, il prolongera ses jours :
par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.

Par suite de ses tourments, il verra la lumière,
la connaissance le comblera.
Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes,
il se chargera de leurs fautes.
C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part,
avec les puissants il partagera le butin,
car il s’est dépouillé lui-même
jusqu’à la mort,
et il a été compté avec les pécheurs,
alors qu’il portait le péché des multitudes
et qu’il intercédait pour les pécheurs.
Is 52, 13 – 53, 12

Film La Passion du Christ, Mel Gibson

mercredi 8 mars 2017

Ma parole ne me reviendra pas sans résultat



Du livre du prophète Isaïe
Ainsi parle le Seigneur :
« La pluie et la neige qui descendent des cieux
n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,
sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,
donnant la semence au semeur
et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche,
ne me reviendra pas sans résultat,
sans avoir fait ce qui me plaît,
sans avoir accompli sa mission. »
Is 55, 10-11

mercredi 1 mars 2017

«Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière»


Du livre du prophète Joël
Maintenant – oracle du Seigneur –
revenez à moi de tout votre cœur,
dans le jeûne, les larmes et le deuil !
Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements,
et revenez au Seigneur votre Dieu,
car il est tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour,
renonçant au châtiment.
Qui sait ? Il pourrait revenir,
il pourrait renoncer au châtiment,
et laisser derrière lui sa bénédiction :
alors, vous pourrez présenter offrandes et libations
au Seigneur votre Dieu.
Sonnez du cor dans Sion :
prescrivez un jeûne sacré, annoncez une fête solennelle,
réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte,
rassemblez les anciens,
réunissez petits enfants et nourrissons !
Que le jeune époux sorte de sa maison,
que la jeune mariée quitte sa chambre !
Entre le portail et l’autel,
les prêtres, serviteurs du Seigneur,
iront pleurer et diront :
« Pitié, Seigneur, pour ton peuple,
n’expose pas ceux qui t’appartiennent
à l’insulte et aux moqueries des païens !
Faudra-t-il qu’on dise :
“Où donc est leur Dieu ?” »

Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays,
il a eu pitié de son peuple.
Jl 2, 12-18


dimanche 1 janvier 2017

Que le Seigneur te bénisse et te garde !





























Lecture du livre des Nombres
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
Nb 6, 22-27